En l’occurrence, le président d’un syndicat mixte a refusé de reconnaître comme imputable au service la maladie de M. C, agent recruté sur le grade d’ingénieur territorial en chef.
C’est dans ce cadre que, par deux arrêtés du 7 et 15 avril 2014, M. C a été placé, d’une part, en congés de maladie ordinaire et, d’autre part, à demi-traitement.
Par un jugement du 28 juin 2016, le tribunal administratif de Versailles a annulé les deux arrêtés précités et a enjoint le syndicat mixte de reconnaître l’imputabilité au service de la maladie de M. C, étant précisé que ce jugement a été confirmé par la cour administrative d’appel de Versailles dans un arrêt de 31 octobre 2019.
Saisi d’un pourvoi en cassation dirigé dans l’arrêt de la cour administrative d’appel de Versailles, le Conseil d’Etat est venu rappeler que la maladie contractée par un fonctionnaire, ou son aggravation, doit être regardée comme imputable au service si elle présente un lien direct avec l’exercice des fonctions ou avec des conditions de travail de nature à susciter le développement de la maladie.
Or, au cas présent, il convient de noter que :
Aussi, le Conseil d’Etat a annulé l’arrêt de la cour administrative d’appel de Versailles en considérant que : « En statuant ainsi, alors que le syndicat mixte soutenait que M. C… avait adopté dès le changement de président et de directrice une attitude systématique d’opposition, sans rechercher si ce comportement était avéré et s’il était la cause déterminante de la dégradation des conditions d’exercice professionnel de M. C…, susceptible de constituer dès lors un fait personnel de nature à détacher la survenance de la maladie du service, la cour a commis une erreur de droit. »
C’est dans cet état que l’affaire a été renvoyée à la cour administrative d’appel de Versailles.
CE, 22 octobre 2021, M. C c/ Syndicat…, req. n° 437254, à paraître aux tables du Recueil Lebon